楽天トレジャーボックス

Plaidoyer pour A. Cluentius Avitus ( Edition int?grale ) annot?【電子書籍】[ Cic?ron ]

80円
<p>L’an de Rome 687, Aulus Cluentius Avitus, chevalier romain du municipe de Larinum. en Apulie, fut accus?, par Caius Oppianicus, d’avoir empoisonn? Statius Albius Oppianicus son p?re, autre chevalier romain de la m?me ville.<br /> Or, huit ans auparavant, cet Oppianicus p?re avait ?t? lui-m?me condamn? pour tentative d’empoisonnement contre Cluentius, et il ?tait mort en exil depuis ? peu pr?s six ans. ( Voyez chap. 64.LXIV )<br /> Oppianicus le fils, qui accuse Cluentius du m?me crime pour lequel celui-ci avait fait condamner son p?re, ajoute ? son accusation que Cluentius avait corrompu les juges qui condamn?rent Oppianicus ; et une grande partie du plaidoyer de Cic?ron est consacr?e ? r?futer cette all?gation, qui n’?tait pas le fond de la cause, mais qui excitait contre son client les plus fortes pr?ventions.<br /> Les personnages de ce proc?s sont donc,<br /> 1° C. Oppianicus fils, accusateur. Nous le d?signerons par son pr?nom de Caius, toutes les fois que cela sera n?cessaire pour ?viter l’obscurit?.<br /> 2° Cluentius, accus? d’avoir d’abord fait exiler injustement Oppianicus p?re comme empoisonneur, ensuite de l’avoir empoisonn?.<br /> Mais deux autres personnages remplissent pour ainsi dire l’avant-sc?ne de ce drame, et fournissent ? l’orateur une suite de narrations ?loquentes, o? il retrace avec indignation ce que le crime a de plus affreux, incestes, assassinats, empoisonnements, falsification de testaments, supposition de personne, enfin un assemblage d’horreurs dont le barreau, ni ancien, ni moderne, n’offre peut-?tre pas un autre exemple. Ce sont :<br /> 1 ° Sassia, m?re de Cluentius, furie acharn?e ? sa perte ;<br /> 2° Cet Oppianicus p?re, condamn? et mort en exil, troisi?me mari de Sassia, et assassin du second.<br /> Sassia avait eu pour premier mari Cluentius, p?re de l’accus?. Elle avait ?pous? en secondes noces Aurius M?linus son propre gendre, mari de sa fille Cluentia encore vivante ; et, en troisi?mes noces, Oppianicus p?re, assassin de M?linus.<br /> Enfin elle avait mari? une fille ( qu’elle avait eue de son gendre ) ? Oppianicus fils, ? condition qu’il accuserait Cluentius d’avoir fait p?rir par le poison son p?re et deux autres personnes.<br /> Titus Attius de Pisaure parlait pour l’accusateur ; Cic?ron, alors pr?teur, et ?g? de quarante et un ans, d?fendait l’accus?. Comme nous n’avons point le plaidoyer d’Aluns, il est difficile de juger si Cluentius ?tait v?ritablement innocent. Nous savons seulement qu’il gagna sa cause, et fut absous du crime d’empoisonnement, le seul sur lequel le tribunal e?t ? prononcer.<br /> Quant au crime d’avoir, huit ans auparavant, corrompu les juges qui condamn?rent Oppianicus, mari de sa m?re, crime dont Cic?ron le d?fend avec tant de soin, l’opinion publique le lui reprochait unanimement. Plusieurs de ces juges, et Junius, leur pr?sident, avaient m?me ?t? traduits devant les tribunaux, et condamn?s, sinon pour ce fait, au moins a cause de ce fait. ( Voyez chap. 34 et suiv.)<br /> Luc. Quintius, qui ?tait tribun du peuple lorsque Oppianicus fut condamn?, avait, dans des assembl?es turbulentes, repr?sent? cet arr?t comme une inf?me pr?varication, et cette opinion ?tait depuis huit ans enracin?e dans tous les esprits.<br /> Il ?tait d’autant plus ? craindre qu’elle n’influ?t sur le jugement, que, d’apr?s une loi de Sylla, le tribunal ?tabli pour juger le crime de poison connaissait aussi de la corruption des juges. Et quoique Cic?ron r?p?te bien des fois que cette corruption reproch?e ? Cluentius est un fait ?tranger au proc?s ; quoique la loi oblige?t les tribunaux de prononcer uniquement sur ce qui faisait la mati?re de l’accusation, l’orateur sentait bien que les juges, persuad?s comme tout le monde que Cluentius avait employ? l’argent pour faire rendre une sentence inique pouvaient, m?me ? leur insu, abuser de leur double comp?tence, et punir comme empoisonneur celui qu’ils regardaient comme ?videmment coupable de corruption. Ce Discours offre plusieurs exemples de cette application ? un crime des peines dues ? un autre (Voyez note 48 ) : abus d?plorable, mais trop commun dans un temps o? les passions ?taient toujours pr?tes ? envahir le domaine de la justice. Ces r?flexions justifient Cic?ron d’avoir employ? soixante chapitres de son Discours ? d?truire la pr?vention, et de n’arriver que vers la fin au crime d’empoisonnement, dont on n’apportait d’ailleurs aucune preuve solide.<br /> Ce plaidoyer est un de ceux o? ce grand orateur a le mieux d?ploy? toutes les ressources de son art. Lui-m?me ( Orat., с 30 ) en parle de mani?re ? faire voir quel cas il en faisait ; Quintilien le cite souvent pour appuyer ses pr?ceptes ; enfin le judicieux Hugues Blair dit que ≪ c’est, parmi les discours judiciaires de Cic?ron, un des plus sages, des plus corrects, et des plus forts en arguments. ≫ Ajoutons que c’est aussi un des plus vari?s pour les faits, et des plus riches en d?tails int?ressants : on peut le regarder comme un monument curieux et instructif pour l’histoire de la jurisprudence et des m?urs de ce temps-l?. On y voit par plus d’un exemple combien les lois ?taient impuissantes ? r?primer les crimes, et quel trafic scandaleux les hommes des premiers ordres faisaient de leur conscience. Cic?ron m?me y est deux fois oblig? de r?tracter ce qu’il avait affirm? dans de pr?c?dents Discours, et il est piquant de voir comment il explique ses contradictions. Un morceau sur les notes des censeurs nous apprend combien peu elles ?taient respect?es, et on s’aper?oit facilement que cette institution, faite pour une r?publique qui a des m?urs, touchait ? sa fin.<br /> Ce proc?s ?tait ce que les Romains appelaient une cause publique, et ce que nous appelons proc?s criminel. Le tribunal ?tait pr?sid? par Q. Voconius Naso, pr?teur ( ou peut-?tre seulement juge de la question ), et compos? de jur?s choisis, d’apr?s la loi Aur?lia rendue en 683, parmi les s?nateurs, les chevaliers et les tribuns du tr?sor. Oppianicus avait ?t? jug? en 679, sous l’empire de la loi Cornelia, qui n’admettait aux fonctions de jur?s que les seuls s?nateurs.</p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。 ※ご購入は、楽天kobo商品ページからお願いします。※切り替わらない場合は、こちら をクリックして下さい。 ※このページからは注文できません。
【電子書籍なら、スマホ・パソコンの無料アプリで今すぐ読める!】
販売店名: 楽天Kobo電子書籍ストア
ほかの商品を探しにいく